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Les liens littéraires qui nous unissent

Malgré les distances géographiques, les écrivains islandais de l’Amérique du Nord ont maintenu des liens profonds avec la scène littéraire islandaise.

 

Portrait noir et blanc encadré de forme ovale d’une femme à l’expression sérieuse. Elle a les cheveux bouclés coiffés et porte une robe sombre à col haut avec des détails plissés. La photographie a une apparence formelle, de style studio.

Undína (Helga S. Baldvinsdóttir), 1902

Des poètes nord-américains-islandais bien connus comme Guttormur J. Guttormsson, Stephan G Stephansson, K.N. Júlíus, Sigurður Júlíus Jóhannesson, Jakobína Johnson et Undína (Helga S. Baldvinsdóttir) ont tous publié des recueils de poésie en Islande. Leurs œuvres ont également été publiées dans divers magazines littéraires en Islande.

 

 

Une page du journal manuscrit de Jóhann Magnús Bjarnason, daté de 1902. La note est écrite en cursive islandaise sur du papier ligné.

Une note de journal de 1902 par Jóhann Magnús Bjarnason.

Il en était de même pour des romanciers comme Jóhann Magnús Bjarnason, né en Islande et qui a émigré en Nouvelle-Écosse avec ses parents avant d’aller s’établir dans l’Ouest. La plupart de ses romans, y compris son célèbre roman Eiríkur Hansson, ont été publiés en Islande.

Torfhildur Hólm, que certains considèrent comme la première romancière islandaise, a également publié plusieurs de ses romans historiques en Islande alors qu’elle vivait au Manitoba. Guðrún H. Finnsdóttir, de Winnipeg, a également publié deux recueils de nouvelles en Islande.

 

Un portrait historique aux tons sépia montrant trois femmes islandaises. Torfhildur Þorsteinsdóttir Holm se tient à gauche dans une robe sombre à volants; sa mère Guðríður Torfadóttir est assise au centre, vêtue d’une jupe à motifs et d’une veste sombre; et sa sœur Ragnhildur Þorsteinsdóttir se tient à droite dans une simple blouse et un tablier. La photo présente un effet de vignette ovale et reflète la tenue islandaise du 19e siècle.

Torfhildur Þorsteinsdóttir Holm (à gauche) avec sa mère Guðríður Torfadóttir (au centre) et sa sœur Ragnhildur Þorsteinsdóttir (à droite)

Le lien littéraire entre l’Amérique du Nord et l’Islande s’est également développé dans l’autre sens. Un des premiers recueils de poésie islandaise publiés au Manitoba, par exemple, était une sélection de poèmes du célèbre poète islandais Jónas Hallgrímsson. La pièce musicale Aldamót, écrite par Matthías Jochumsson, a également été publiée à Winnipeg en 1901. Matthías est surtout connu pour avoir écrit les paroles de l’hymne national islandais.

 

 

Halldór Laxness, seul lauréat du prix Nobel d’Islande, a également un lien avec l’édition islandaise au Manitoba. À l’été et l’automne de 1927, Halldór a passé plusieurs mois dans la province. Durant son séjour, il a publié plusieurs articles dans les journaux islandais locaux. Il a également entrepris une courte tournée de lecture. À chaque arrêt, il lisait un extrait de sa nouvelle « Nýa Ísland ». Cette nouvelle raconte la triste histoire des difficultés d’un migrant islandais à se construire une nouvelle vie en tant qu’agriculteur à Riverton, au Manitoba. Elle a été publiée dans Heimskringla en octobre 1927.

 

Une annonce de journal islandais de 1927 présentant l’échéancier de la tournée de lecture de Halldór Kiljan Laxness au Manitoba. Les dates comprennent Gimli (le 1er septembre), Riverton (le 2 septembre), Winnipeg (le 6 septembre), Arborg (le 9 septembre) et Lundar (le 13 septembre). L’annonce précise que les lectures commencent à 20 h 30, suivies de musique et de danse, et mentionne une entrée à 50 cents. L’annonce est bordée d’une simple ligne décorative.

Publicité parue dans l’édition du 24 août 1927 de Heimskringla annonçant la tournée de lecture de Halldór Kiljan Laxness au Manitoba

 

La scène littéraire islandaise en Amérique du Nord, centrée au Manitoba, a tracé sa propre voie. Cependant, les Islandais qui vivaient toujours en Islande constituaient un auditoire clé pour les écrivains islandais de l’Amérique du Nord. Les Islandais à l’esprit littéraire de l’Amérique du Nord ont également conservé un intérêt pour l’activité littéraire de leur pays d’origine. Ces deux scènes littéraires dynamiques ont uni les communautés malgré la terre et l’océan qui les séparaient.