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L’arrivée des Islandais

Un dépliant d’immigration en islandais de 1900 intitulé Vestur Canada, imprimé sur du papier brun texturé avec une bordure décorative.

Un livret islandais de 1900 faisant la promotion de l’Ouest canadien comme région qui offrait beaucoup de possibilités aux colons.

De 1870 à 1914, plus de 16 000 Islandais, soit environ 20 % de la population islandaise, ont quitté leur pays pour l’Amérique du Nord. De nombreux facteurs ont poussé les Islandais vers l’émigration. Ces facteurs comprenaient la pauvreté généralisée, une éclosion de peste ovine, l’impact de l’éruption du volcan Askja en 1875 et plusieurs années consécutives de conditions météorologiques difficiles. Les Islandais étaient séduits par l’Amérique du Nord en raison de la perspective d’une plus grande mobilité ascendante et de meilleures possibilités économiques.

 

 

Arni Sigurdsson évoque l’arrivée des premiers migrants islandais en Nouvelle-Islande. Profitez de cette vidéo avec transcription française.

 

Un document historique jauni, rédigé en islandais et en anglais, intitulé « Samningur » (Contrat), qui présente les conditions d’émigration de l’Islande vers l’Amérique du Nord. Le contrat énumère Sveinn Brynjólfsson et les membres de sa famille, avec des colonnes indiquant les noms, les âges et les coûts de voyage. Le texte comprend des clauses légales et des signatures, avec un en-tête de la Dominion Line et des notes manuscrites dans les marges.

Contrat d’émigration pour le passage de l’Islande vers l’Amérique du Nord

Les migrants islandais ont traversé l’Atlantique du Nord à bord de navires. Ils ont traversé le pays en train ou en chariot et traversé les lacs et les rivièr es en bateau à vapeur. Les premiers migrants se sont installés dans quelques régions du Wisconsin, du Nebraska et du Minnesota. Au nord de la frontière, les Islandais se sont installés dans quelques  régions de la Nouvelle-Écosse et de l’Ontario avant de se diriger vers l’Ouest. Finalement, certaines régions de ce qui allait devenir la province du Manitoba ont attiré le plus grand nombre de migrants islandais.

 

Le Canada cherchait à attirer les migrants islandais vers la colonie de la Nouvelle-Islande en leur promettant des terres et l’espoir de trouver une vie meilleure. Le peuplement de la région par des migrants européens a contribué aux efforts continus du Canada visant à étendre l’État colonial vers l’Ouest.

 

Salome Johnson décrit le voyage de sa famille de l’Islande à l’Amérique du Nord. Profitez de cette vidéo avec transcription française.

 

Une page imprimée d’un almanach islandais intitulé Almanak, publié à Winnipeg, Canada, en 1903. Le texte est centré pis en caractères à empattement. En dessous du titre, on lit l’en-tête Dufferin lávarður. La page montre aussi un portrait illustré en noir et blanc d’un homme avec les cheveux foncés courts, une moustache pis une barbe bien taillée, habillé d’une chemise à col haut pis d’un veston. Le texte autour de l’image est en islandais.

« Dufferin lávarður » (Lord Dufferin

Le gouverneur général du Canada, Lord Dufferin, a visité la Nouvelle-Islande en 1877. Il a fait remarquer qu’il n’était « pas entré dans une seule hutte ou chaumière dans la colonie qui ne contienne, aussi nus que soient les murs ou peu meublées que soient les habitations, une bibliothèque de vingt ou trente volumes ». Les Islandais arrivaient généralement avec des livres imprimés ou des manuscrits écrits à la main dans leurs malles de voyage. Par le passé, l’identité islandaise était, et est toujours aujourd’hui indissociable des traditions littéraires islandaises.

Les migrants de la Nouvelle-Islande croyaient, s’ils allaient préserver leur langue et leur culture et maintenir un sentiment d’identité islandaise, que la production d’un journal islandais était essentielle. Malgré des conditions de vie déplorables et de nombreuses difficultés au début, notamment une éclosion mortelle de variole, les habitants de la Nouvelle-Islande étaient déterminés à atteindre cet objectif.

 

Carte dessinée à la main datant de la fin des années 1800, représentant les terres des colons islandais autour du lac Winnipeg, avec des sections numérotées et des noms manuscrits indiquant les lots individuels.

Une carte dessinée à la main de la fin des années 1800 indiquant les premières propriétés familiales des colons islandais à Hnausa, une région de la Nouvelle-Islande.