Extrait audio d’une entrevue avec Thora Arnason, 1989

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Audio : « Les Islandais de Winnipeg » – Thora Arnason, bande 3 de 3, 25 octobre 1989, Fonds de l’Icelandic Canadian Frón, Archives du Manitoba (1990-204)
Biographie : Thora Arnason est née à Hænuvík près de Patreksfjörður, en Islande, le 20 octobre 1905. Ses parents étaient Jóhann Magnússon de Barðastrandarsýsla, en Islande, et Ólöf Össurardóttir de Barðastrandarsýsla, en Islande. Thora est décédée le 1er octobre 1997.
Durée de l’extrait audio : 3:06
Transcription audio :
Thora Arnason : J’étais membre de la troupe de théâtre de l’Église unitarienne. Ils avaient une troupe de théâtre, et c’était très amusant. Nous avons été membres, ma sœur Fanny et moi, pendant des années.
Laurence Gillespie, intervieweur : Quelles pièces avez-vous présentées à l’époque?
Thora Arnason : Nous avons présenté Skugga-Sveinn; je ne me souviens pas des autres. C’était ça la principale pièce de théâtre.
Laurence Gillespie : Qui a eu l’idée de présenter Skugga-Sveinn? Te souviens-tu?
Thora Arnason : La troupe de théâtre? Il s’agissait en réalité de Fríða Danielsson d’Arborg et de Ragnar Kvaran. Ils étaient les organisateurs. Et ils ont présenté de très, très bonnes pièces.
Laurence Gillespie : Quel était ton rôle dans Skugga-Sveinn?
Thora Arnason : J’étais Gvendur smali.
Laurence Gillespie : Gvendur smali.
Thora Arnason : Ouais. Pardon? L’idiote.
Laurence Gillespie : Aviez-vous des costumes grandioses pour cette pièce?
Thora Arnason : Oh non, seulement des chiffons.
Laurence Gillespie : Où ont eu lieu les représentations?
Thora Arnason : Au sous-sol de l’Église unitarienne.
Laurence Gillespie : Avez-vous présenté des pièces à l’extérieur de Winnipeg?
Thora Arnason : Oui, une fois nous sommes allés à Arborg. C’était un concours. Je ne me souviens pas du nom de cette pièce. C’est curieux, n’est-ce pas, que j’aie oublié ça.
Laurence Gillespie : Quel a été ton rôle le plus intéressant quand tu faisais du théâtre?
Thora Arnason : Je dirais que c’était Gvendur.
Laurence Gillespie : Et bien sûr, ces pièces auraient été présentées entièrement en islandais?
Thora Arnason : Toutes en islandais, ouais.
Laurence Gillespie : Comment faisiez-vous pour collecter les fonds pour monter une production de ce genre? D’où provenaient les fonds?
Thora Arnason : Je ne sais pas, mais je suis sûr qu’ils ont dû payer des droits d’auteur pour certaines pièces.
Laurence Gillespie : Quelle était la réaction des auditoires?
Thora Arnason : Oh, très bonne. À guichets fermés en tout temps. De toute façon, c’était toujours très amusant, tout ce qui se passait; quand des amateurs se lancent dans un projet, c’est toujours très amusant. Par exemple, Jón Sterki m’a soulevée sur son dos. Je lui ai dit : « Quand tu me poseras par terre »… Je lui ai chuchoté à l’oreille : « Quand tu me poseras au sol, assure-toi que je fais face à l’auditoire. » Il m’a demandé pourquoi. Je lui ai répondu : « Parce que mon pantalon s’est déchiré et je porte des sous-vêtements en satin. »
Laurence Gillespie : Et c’est ce qu’il a fait. Oh, oui.
Thora Arnason : Il se passait toutes sortes de choses dans une production montée par des amateurs.